Quand les VR font Salon

25 janvier 2016
Catégories Améliorer son VR, Conseils d'expert, Informations

Le salon du VR se pose aujourd’hui comme une véritable vitrine commerciale de l’ensemble des véhicules récréatifs. Il rassemble plus de 225 marques, près de 315 modèles de roulottes, caravanes et motorisés. Il se révèle aussi être un rassemblement convivial où près de 60 000 visiteurs (MTL&QC), néophytes ou adeptes, viennent à la rencontre de plus de 125 exposants pour découvrir de nouveaux modèles et accessoires, peaufiner leur projet d’achat ou encore choisir leur prochaine destination vacances.

Une logistique bien rodée

Ce Salon ne ressemble en effet à aucun autre et marque le coup d’envoi, avant l’arrivée du printemps de la nouvelle saison. Il occupe une surface de 250 000 p2, répartie en deux pôles : 200 000 p2 d’exposition de VR, et 50 000 p2 pour les produits et services connexes au VR, les destinations vacances, le camping/hébergement.

« L’organisation du Salon s’étend sur dix mois, explique Agar Grinberg, directrice générale de l’Association des commerçants de véhicules récréatifs du Québec (ACVRQ) qui produit ce salon. Dès le mois de mai nous contactons les exposants et recueillons leurs souhaits en termes de surface d’exposition. En novembre, nous établissons les plans définitifs et, trois jours avant l’ouverture, les équipes techniques des exposants s’attaquent au montage des kiosques et à l’exposition des véhicules. C’est un processus bien rodé qui mobilise notre personnel à plein temps, notamment pour toutes les démarches administratives et tout ce qui concerne la régie. » Une organisation à laquelle s’ajoute l’élaboration d’un vaste plan de communication qui permet de renforcer la visibilité du Salon.

Le succès du Salon du VR de Montréal, tout comme celui de Québec, qui mettent les VR à l’honneur, reflète bien la dynamique du secteur. Moteur de cette dynamique, l’innovation, mais aussi la possibilité pour les visiteurs de prendre la réelle dimension des produits proposés. Et comme les autres années, les fédérations de campeurs, les associations régionales touristiques, les voyagistes, la presse spécialisée, et les organismes d’assurance ou de financement seront présents pour conseiller tous les visiteurs.

Parmi les visiteurs, 68 % d’entre eux possèdent un véhicule récréatif. Leurs principaux intérêts pour les VR sont le contact avec la nature, la liberté et la flexibilité. De plus, cette clientèle peut exercer ses passe-temps comme le vélo, la randonnée, la pêche, qui s’accordent parfaitement avec des vacances en caravane . Le profil de nos visiteurs est constitué soit de familles avec de jeunes enfants soit par la « Génération 50+ » qui regroupe le plus grand nombre de nos visiteurs.

Des visiteurs passionnés
Un régal pour les visiteurs qui ne boudent pas leur plaisir et, pour la majorité, se rendent au Salon chaque année. « J’essaie d’aller au salon du VR à tous les ans, explique Carl Parent, propriétaire passionné d’une caravane à sellette (fith weel). Découvrir les nouveautés me fait rêver. C’est là que j’ai acheté ma première tente roulotte il y a dix ans. C’est également à l’occasion de ce Salon que j’ai choisi mon dernier modèle, que j’ai acheté neuf. J’en ai pris possession trois ou quatre mois après car je souhaitais faire réaliser certains aménagements particuliers. Lors du prochain Salon, je souhaite acheter un motorisé qui offre le confort parfait et permet de transporter un véhicule à l’arrière. De plus, l’ambiance au Salon du VR est très conviviale, il est possible de discuter avec d’autres campeurs voyageurs. »

Représentants des utilisateurs et organismes financiers
Pour les fédérations d’utilisateurs également, les salons sont lieux de rencontre. « C’est le moyen de toucher notre cœur de cible et de montrer les actions et les avantages de la Fédération des campeurs, caravaniers, relève le responsable communication et marketing de la FQCC. Nous enregistrons de nouvelles adhésions et avons des échanges très enrichissants avec les visiteurs, adhérents ou non. Nous sommes donc très présents sur les deux salons de VR organisés au Québec. »

Et comme le financement joue un rôle clé dans la vente de VR, les entreprises spécialisées ont leurs propres kiosques.  Le finance ment est un déclencheur important dans la vente de VR. Il facilite l’achat et permet de lever le frein de l’investissement.

Au-delà de la pure dimension commerciale, les salons permettent de s’imprégner des tendances ou d’imaginer des évolutions pour l’avenir.

Un levier commercial fort
Car il est clair que les salons sont des moments commerciaux déterminants pour l’ensemble des acteurs. En effet, si la première source d’information en amont d’un processus d’achat reste internet, les salons viennent en seconde position « Les salons de dimension importante comme celui de Montréal nous permettent de rencontrer un public plus large Il y a une part non négligeable de gens un peu plus jeunes que la moyenne de nos acheteurs. Ils sont attirés par les VR et représentent un potentiel de prospects important. « Les salons ont un coût important, nous disent les concessionnaires membres de l’ACVRQ, mais ils sont fondamentaux sur ce marché. Au-delà de la pure dimension commerciale, ils permettent de s’imprégner des tendances ou d’imaginer des évolutions pour l’avenir. Ils donc convaincu qu’il est primordial de bénéficier d’un salon national chaque année. C’est un rythme qui correspond parfaitement à leurs activités.

Qui sont ces visiteurs. Leur profil a-t-il changé ?
Ils savent qu’au Salon, tous les nouveaux produits seront sur place, ce qui n’est pas forcément le cas dans les concessions qui ont des stocks et des produits de l’année précédente. Ils savent qu’ils auront les meilleurs prix dans un climat de confiance et de conseils. S’ils n’ont pas pris leur décision d’achat au Salon, ils la prendront ultérieurement auprès de leur concessionnaire, mais le déclic aura eu lieu au Salon.

Le visiteur est-il fidèle au Salon du VR ?
La grande majorité des visiteurs qui viennent au Salon du VR y sont déjà venus. Ce sont les nouveautés qui les font revenir et qui vont déclencher l’acte d’achat. Or, c’est au Salon que ces nouveautés sont présentées, les nouveaux modèles, les nouveaux plans, les agencements… il y a aussi la présence des organismes de crédit avec des niveaux attractifs de financement, le choix des assureurs, des fabricants ou distributeurs d’accessoires.

La dimension « conseil » au Salon du VR est-il un facteur déterminant pour l’achat ?
Le produit occupe la première place dans l’esprit de l’acheteur, car il sait qu’il s’engage sur une durée d’utilisation de plusieurs années. Dans sa tête il ne peut pas se tromper et doit étudier avec beaucoup de prudence son achat. Le deuxième facteur est la fidélité au concessionnaire, car lui seul est en mesure d’entretenir son véhicule, donc d’apporter une sécurité sur la valeur de son bien.

Comment expliquez-vous cette appétence pour le Salon dans un contexte économique où le pouvoir d’achat est en berne ?
Le phénomène salon grand public est en baisse en Amérique du Nord. Internet est un concurrent important. Cela dit, on n’achète pas un véhicule de plusieurs dizaines, voire des centaines de milliers de dollars sans le comparer à d’autres. Il faut le visiter, le toucher, se l’approprier. Seul le salon du VR permet de faire un tour d’horizon, sur un même lieu, en quelques heures, des possibilités. La multiplicité des exposants, équipementiers, accessoiristes, est de nature aussi à rassurer le client. Avoir un avis technique, se renseigner sur les financements, les assurances participent à créer un climat de confiance entre clients et commerçants.